L’agriculture industrielle qui produit une grande partie de notre alimentation, par son utilisation massive d’eau et d’intrants chimiques (pesticides, herbicides, fongicides, engrais), contribue à l’épuisement des ressources naturelles, à la pollution des sols et des eaux, à la déforestation, à la perte de la biodiversité cultivée et sauvage, animale et végétale.
L’alimentation n’est pas seulement une question de santé et de bien-être individuel. Elle est un grand marqueur des inégalités sociales : une étude de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) montre que les habitudes et modes de consommation alimentaires des Français sont un miroir des inégalités sociales.
On observe plus d’obésité, de diabète et de carences nutritionnelles (vitamines, fibres) dans les milieux défavorisés. L’alimentation contribue ainsi aux inégalités sociales de santé qui font qu’aujourd’hui en France, à 35 ans, l’espérance de vie en bonne santé d’un ouvrier est de 5 ans inférieure à celle d’un cadre.
Les communes ont un rôle-clé à jouer pour produire, consommer durablement et favoriser l’accès à une alimentation saine pour tous. Les citoyens, acteurs du quotidien, ont aussi toute leur place dans les projets alimentaires des territoires.